Le Bien et le Mal
Le Bien et le Mal sont les jumeaux de la vie
Le Bien et le Mal sont en permanence au service l’un de l’autre
L’obscurité ne doit jamais être une raison de ne pas croire à la lumière, tout comme pour le bien et le mal. »
Père Auguste Valensin
Jamais l’espérance ne saura avancer sans entraîner avec elle la crainte. Soit dit en passant, le Bien et le Mal. Mais jamais la crainte, aussi obscure soit-elle, ne saurait dérober tout à fait la clarté de l’espérance. Par conséquent, nous avons donc autant de raison d’exprimer la réjouissance que l’affliction. Par rapport au mal, nous disposons d’une alternative assez semblable : soit considérer que les forces du mal sont assez puissantes pour entraîner le monde vers le chaos, soit considérer que la lumière du bien, même s’il ne s’agit que de la faible lueur d’une chandelle, suffit à percer les ténèbres les plus profondes. D’un certain point de vue, que le mal existe ne doit pas accaparer notre esprit au point de nous faire désespérer de toute issue heureuse. Pour l’homme qu’anime une foi fervente et une ardeur inlassable, nous disposerons toujours d’assez de lumière pour faire refluer les ténèbres. Une seule chandelle suffit.
François Garagnon
Peur de gaspiller
Dans la création de l’œuvre c’est exactement la même chose. Ou du moins il peut se produire la même chose. Dans la tête de l’artiste le bien et le mal sont toujours coexistants. La lumière dans la tête de l’artiste c’est l’idée, l’intuition, l’instinct créateur.Par ailleurs, l’obscurité, ne serait-ce pas ses pensées limitantes. Comme par exemple la peur de gâcher la matière, la peur de gaspiller. Un trop grand désir de succès de gloire et de richesse peuvent amener l’artiste à s’auto médiatiser. Et ainsi éviter de se consacrer au service de l’œuvre.
À cet égard, de cette obsession mondiale concernant le bien et le mal, certaines personnes au moment de créer vont avoir leur lumière créatrice obscurcie par « mais non je ne peux pas faire ça ! Que vont en penser les autres ? ».
Il convient alors, comme l’a fait toute sa vie Picasso, de chercher à travers son œuvre à retrouver l’innocence de l’enfance.
Sans la naïveté.